Il disait : « Je n'ai jamais eu un cœur très moderne. Plutôt un cœur à l'ancienne. » Ce cœur, il a cessé de battre mardi.
Ainsi, avec la discrétion, la réserve qui était la sienne, Jean-Claude Bessette, l'émailleur de la Vau Saint-Jacques, s'en est allé, emporté par la maladie.
Un artiste qui s'était installé dans son atelier en 1980. « C'est ma femme, institutrice, qui, en achetant un petit four à émaux au début des années 1970, fut à l'origine de ce chemin d'émailleur que j'ai suivi », continuait-il. Graphiste de formation, il s'essaya à toutes les techniques d'un art acquis tout seul. A toutes les formes d'expression, aussi. Mais toujours avec une grande précision, une infinie délicatesse et un sens de la poésie qui faisait sa marque. Jean-Claude Bessette, aimait d'ailleurs écrire. « J'ai toujours été un peu "poémailleur" » souriait-il en présentant, récemment, son dernier ouvrage. Un livre qui restera comme son testament, désormais.
Nouvelle République - 12 mars 2015 |